Play-Zone : Jouer et apprendre par la co-construction
par PCHARLIER le 22 décembre 2017
Alexandre, Céline, Yoan, Audrey, Romain et Guillaume, issus des formations UX et Front-end du Cepegra, participent depuis le 13 novembre au projet Play-Zone : atelier géant où l’on joue en équipe à la construction d’un projet IT.

Une joyeuse ruche bourdonnante d’idées et d’apprentissages croisés
Les participants sont tous issus de formations suivies dans les centres TIC : Cepegra, Technobel, et Technocité. Ils vont collaborer pendant un mois en équipe pluridisciplinaire à ce projet de grande envergure.
Organisée à Ciney par Technobel depuis 2013, l’aventure Play-Zone s’étoffe d’année en année. C’est la première fois que le Cepegra y participe et, au bout de deux semaines d’expérience, je suis réellement épatée par l’organisation, l’ambiance collaborative et tout ce qu’elle apporte aux participants. Cette mise en situation leur permet d’aborder des problématiques réelles de conception, de confronter leurs apprentissages et de s’en nourrir pour acquérir de nouvelles compétences.
Une Serre connectée
Cette année, les participants explorent le monde du maraîchage et de l’horticulture. Au cœur d’une région où l’agro-alimentaire occupe une place de choix, ils mettent en place une véritable serre connectée. Destinée à un usage particulier, elle assistera l’utilisateur et lui permettra de produire de beaux et bons légumes.
Automatisation de l’arrosage, utilisation des capteurs et caméras, automation de l’aération, traitement des données, réalisation de l’application permettant à l’utilisateur de tout gérer, le projet est ambitieux et le terrain inconnu.
Tout est à découvrir et pas uniquement au niveau technique, le maraîchage ne fait pas trop partie du monde des geeks ( ils ont même eu un cours de biologie et chimie sur le cycle d’une plante en serre 🙂

Une organisation au top
Différents groupes ont été mis en place : les IOTs, les Web Développeurs, les UX Designers, les Clouds, les Dot.NETs, les Responsables Sécurité et une équipe de Reporters.
Suivant les méthodologies Agile, dans chaque groupe, chaque semaine est désigné un « product owner » responsable du suivi du projet et un « scrum master » chargé de gérer l’équipe. Chaque lundi, un comité de pilotage suit l’évolution du projet auquel participent les coachs.
Semaine 1 : Premiers contact avec l’équipe, le projet, la méthodologie. Rencontre avec des maraîchers. L’équipe définit le public cible et ses attentes au travers de personas et de scénarios d’usage.
Semaine 2 : Réalisation des prototypes et des tests utilisateurs. Création du logo et de la charte graphique ( le client est content 🙂 + partages et mise en place des outils avec les développeurs.
Semaine 3 : C’est parti pour l’intégration …
Michèle Vos
Silence, ça pousse !

Récolte des fruits
Ce 15 décembre, chez Technobel à Ciney, il était temps de récolter les fruits du travail de tout ce beau monde.

En arrivant chez Technobel, on croise la serre en activité. À côté des plantes dans les bacs, on aperçoit un Raspberry, un nano-ordinateur d’une taille d’une carte de crédit à faire évoluer selon le projet. Ici, cet ordinateur gère l’allumage et l’extinction de l’éclairage et de l’arrosage sur base de données d’humidité et de fertilité issues d’une sonde piquée dans la terre de la serre. Il utilise aussi un scénario stocké sur un serveur distant accessible en wifi et des infos d’une station météo et d’un thermomètre électronique. L’ensemble est bricolé, on sent qu’on en est toujours au prototype.
Le récole de la Play-Zone est réalisée devant tous les stagiaires participants, leurs coaches et animateurs mais également des représentants de sponsors. Pourvu que celle-ci soit à la hauteur des attentes du staff.

Chaque groupe va présenter ce qu’il a mis en place, les problèmes rencontrés et les solutions trouvées. Il va aussi se situer par rapport aux autres groupes et expliquer en quoi la méthode Agile basée sur Scrum lui a été bénéfique. Entre chaque groupe, les reporters diffusent une petite capsule vidéo présentant l’ensemble du projet dans un angle spécifique.
Le opérateurs Clouds ont mis en place toute l’infrastructure network et logicielle nécessaire au projet. Leur principal obstacle était la diversité des demandes selon les équipes. Les Security Agents ont veillé à ce que l’ensemble ne puisse être mis à mal par d’éventuels intrusions. Sachant qu’une partie du projet était située à Dinant, ils ont dû s’atteler à la création d’un tunnel de communication avec Ciney.
Les responsables OIT ont configuré ou construit puis programmé les objets connectés ou Raspberry. Pour eux, c’était une découverte totale car les membres du groupe venaient d’une toute autre orientation professionnelle. Ils ont aussi imaginé les étagères et boîtiers imprimés à l’aide d’imprimantes 3D au Fablab d’Andenne.
Les programmeurs DotNet ont mis en place une base de données et une plateforme back-end pour récupérer, stocker toutes les données et faire communiquer les différentes étapes du projet.
Les front-end ont développé les pages et scripts d’un site et d’une application Web qui permettra de présenter le projet et de piloter la serre à distance.
Les UX/UI WebDesigners du Cepegra quant à eux, ont défini le profil de l’utilisateur final pour en identifier les besoins. Ils ont ensuite prototypé puis designé l’interface d’une application mobile et deskstop. Ils ont ensuite intégré ce design en CSS sur l’architecture des front-end.
Les résultats ?
Les principales retombées de cette mise en culture : avoir pu s’intégrer avec ses compétences et complémentarités dans une équipe de 60 personnes autour d’un projet IT couvrant tous les domaines d’applications modernes.
Si la plupart des participants ont découvert les méthodes Agile, c’était aussi l’occasion d’être confronté à toutes une série de contraintes “imposées” par les autres groupes de l’équipe. Le partage technique (via GitLab) et les échanges interpersonnels, notamment en Comité de Pilotage, se sont vite montrés indispensables.
La moisson d’expérience est indéniable et même si le projet n’a pu être amené totalement à terme, l’aventure en valait vraiment la chandelle.
À l’année prochaine !
Pierre Charlier