Animate CC ou le retour de Flash
par VROUGEYRES le 7 octobre 2016
Flash est mort, vive Flash ! Ou devrais-je plutôt dire Animate CC ? En espérant que le règne de ce dernier sera tout aussi long que celui de son prédécesseur. Animate CC est un merveilleux logiciel vous permettant de créer des animations à partir d’éléments vectoriels ou bitmaps à destinations, soit du web, soit du monde des dessins animés, soit des bannières publicitaires ou encore pour des jeux interactifs.
La seule ombre au tableau est que l’on a toujours besoin, par défaut et j’insiste bien sur les mots « par défaut », d’utiliser le fameux « lecteur Flash » pour les lire. Or, comme le proposait déjà Flash Professionnel en son temps, il est toujours possible de sortir toutes ces animations dans différents formats comme le HTML, AIR pour Android et iOS… pour qu’elles soient lisibles par tous les navigateurs ou périphériques, y compris ceux arborant la petite pomme.
Pour l’animation…
Animate CC intègre maintenant toute une série de fonctionnalités liées aux brosses et aux tracés. Comme dans Illustrator, vous pourrez « embellir » ces derniers avec des formes prédéfinies via le panneau « bibliothèque de pinceaux ». Très pratique lorsqu’on veut sortir de l’habituelle bordure solide ou trait discontinu classique.
Petit rappel, il est également possible, comme dans tous les produits de la famille Adobe, d’utiliser et de retrouver les éléments de votre « bibliothèque CC » ; un élément qui a été travaillé et sauvé dans cette bibliothèque depuis n’importe lequel des logiciels de la suite CC sera donc utilisable dans tous les autres logiciels de cette même suite.
Pour les férus de la gestion d’interpolations à la courbe près, notons le déplacement du panneau « éditeur de mouvement » qui trouve maintenant sa place dans l’interpolation de mouvement du symbole.
Au niveau sonore, une toute petite nouveauté vient du fait que l’on peut dorénavant gérer les boucles directement sur la ligne du temps par glisser-déposer.
Autre outil non négligeable qui fait son apparition, les « nuanciers balisés ». Il est possible d’appliquer une couleur nommée à des éléments. Lorsque celle-ci est modifiée, ce changement se répercute sur tous les éléments ayant reçu cette couleur nommée. On peut y trouver un gain de temps intéressant dans certains cas, par exemple dans l’utilisation intensive des formes au détriment des symboles.
Rappelons également l’utilisation d’Adobe Capture CC, une application qui vous permet de transformer n’importe quelles photos, en tant que formes, motifs, couleurs ou brosses, prises avec votre smartphone et de les sauver dans votre bibliothèque CC.
Pour le web…
Quelques petites améliorations mais toujours deux manières de travailler. La première : démarrer ou ouvrir un document ActionScript 3.0 autrement dit un fichier au format FLA et à tout moment, le convertir en HTML5 Canvas. La deuxième : travailler directement avec un document HTML5 Canvas. Dans un cas comme dans l’autre, les avantages sont que, lors de la publication, vous pourrez transformer certains éléments vectoriels en bitmap ; toujours utiles dans certains cas où le vectoriel serait plus lourd que le bitmap. Il est également possible de sortir une spritesheet afin de limiter les appels vers le serveur lors du chargement de l’animation.
Peu importe la manière choisie, il n’en demeure pas moins que tout ce qui a été réalisé à l’aide de l’outil 3D ne pourra pas être exporté ! Si vous désirez profiter de ce genre d’effet, mieux vaut vous diriger vers un de ces concurrents comme « Google Web Designer » pour ne pas le citer. Cependant, vous pourrez toujours vous consoler avec « l’outil segment » qui, appliqué aux formes, gère un effet de morphing ou, appliqué aux symboles, gère la cinématique inverse.
Terminons par la possibilité d’exporter les dessins au format SVG ou les animations au format GIF animé.
Pour la vidéo et le print…
Animate CC vous permet d’exporter directement une vidéo en HD par exemple, avec ou sans fond transparent. Autre point important pour les utilisateurs de InDesign, la possibilité, comme le faisait le défunt Edge Animate, de publier des packages au format OAM qui pourront être intégrés directement dans votre publication numérique.
En conclusion…
Même si Animate CC nous gratifie de nouveaux outils, très souvent issus d’autres logiciels de la famille Adobe, il n’y a rien de vraiment « révolutionnaire » dans cette version rebaptisée de Flash qui, pour rappel, sortait déjà des animations en HTML5 par exemple. La fin de Edge Animate sonne le retour du roi, Animate CC, qui n’en reste pas moins un excellent logiciel d’animation. Mais le chemin sera long jusqu’à la reconquête de son trône.
Cette formation aura lieu les 24, 25 et 28/10. Pour vous inscrire ou connaître les prochaines dates, rendez-vous sur cepegra.be.