Pour sa 10e édition, la formation motion design fait peau neuve!

par MPAGE le 17 août 2021

La présentation des travaux de fin de formation de la 9e édition des « Motion Design » se déroulait dans la salle Visio du Cepegra à Gosselies. De façon assez discrète, public réduit, relayé sur Zoom : conditions sanitaires obligent. Comme toujours, des travaux de qualité : 30 secondes de clips qui mettent en valeur les compétences, le savoir-faire et la singularité des stagiaires sélectionnés pour la formation longue de l’édition 2020-2021*.

Se former au métier de Motion Designer au Cepegra.
Se former au métier de Motion Designer au Cepegra.

Genèse

Motion Design, c’est une formation qui a vu le jour il y a une dizaine d’années sur un constat : rien ne préparait au métier d’animateur pour film d’animation ni de motion designer.

Deux formateurs du CEPEGRA qui travaillaient dans la vidéo, l’animation, le compositing et la 3D proposent alors le concept d’une formation longue encore unique dans les centres de compétence : Motion Design. En effet, à l’époque, un peu partout dans les centres de formation et écoles de graphisme, des modules de 3D, de compositing, de montage vidéo, d’animation ou d’apprentissage de logiciel de son existaient, souvent rudimentaires. Mais, sur le terrain rien n’était dédié uniquement à ces métiers devenus indispensables
dans le workflow des designers et des graphistes : la prise en charge du mouvement, de l’animation, de la sonorisation et des effets sonores des clips et autres capsules vidéo.

À l’aube du « 21e », tant dans la communication d’entreprise que dans les agences de communication visuelle, tant pour l’identité visuelle sur le net que dans les clips de promotion, ce travail était renvoyé au plus débrouillard, au touche-à-tout, ou à celui ou celle qui en avait fait sa marotte. Seules les « grosses boîtes de graphisme » comme on dit dans les grandes villes du pays, et quelques sociétés de productions de films d’animation notamment à Liège et Charleroi, regroupaient des designers spécialisés dans le mouvement et l’animation. Et ce genre de formations poussées en 3D existaient peu en Europe : Paris, Lyon en France, en Angleterre… Et pour les francophones, il fallait parfois regarder de l’autre côté de l’Atlantique, vers Montréal, par exemple.

Depuis le début des années 2000, le besoin d’animer chez les graphistes s’était affirmé de plus en plus. Flash, l’outil réservé au web designer, difficile et peu ergonomique ne satisfaisait pas les graphistes qui l’utilisaient souvent à contrecœur à cause de sa lourdeur dans la réalisation et la correction d’animations simples. Les centres de compétence se sont alors vus fréquentés par des graphistes en besoin de faire « bouger les choses ». Les modules d’AfterEffects, de Shake sur « Mac » (aujourd’hui disparu) puis de Motion, de Fusion et de Nuke – pour les adeptes du nodal – étaient les logiciels principaux sur lesquels les stagiaires et graphistes faisaient leurs armes.

Evolution

Depuis la création de la formation Motion Design au Cepegra, les choses ont beaucoup évolué. La demande et les métiers utilisant le Motion se sont considérablement diversifiés. Le Motion occupe tous les domaines de la création visuelle, il a envahi le web, les écrans publicitaires numériques, l’habillage vidéo, les animations de transition et les écrans d’attente des smartphones. Plus un clic ne se fait sur un smartphone ou une tablette sans que ça bouge.

Prises de vues vidéo et effets spéciaux en studio
Prises de vues vidéo et effets spéciaux en studio avant post-production sur AfterEffects – MD09, 2021.

Et la formation Motion Design s’est adaptée au fil des années à tous ces enjeux et à tous ces changements. C’est à chaque fois un défi de former en 5 mois des profils parfois très différents à l’art d’animer « vite et bien », de trouver la petite touche qui mettra en valeur un logo, un contenu visuel, une info importante quand ce n’est pas donner vie à tout un contenu didactique pour le rendre attrayant, créer des scénarios accrocheurs, originaux pour promouvoir des produits.

Présentation des travaux de fin de formation - édition 2018 de la formation au métier de motion Designer.
Présentation des travaux de fin de formation – MD06, 2018.

Au final, la filière « Motion Design » au Cepegra, c’est en 9 ans plus de 70 stagiaires qui ont bénéficié des compétences de formateurs spécialisés dans le compositing, la 3D, la vidéo, la photo, le montage son, l’écriture de scénario, la typographie pour des métiers qui vont du motion designer au monteur vidéo en effets spéciaux, de l’animateur 3D au créateur visuel en jeux vidéo, du créateur de bandeaux animés et d’animations d’écrans de transition à l’habillage vidéo, de l’animateur en « dessins animés » au concepteur d’espaces virtuels et de réalité augmentée. Sans oublier l’événementiel et les projections en mapping sur bâtiments et buildings. Vous l’avez compris, plus les technologies évoluent, plus cette liste s’allonge.

Le Fléau du Tramontane- teaser d’animation - Travail de fin de formation de Grégory Nunkovics – MD05, 2017.
Le Fléau du Tramontane, teaser d’animation, travail de fin de formation – Grégory Nunkovics – MD05, 2017.

La formation souffle ses 10 bougies

Pour sa 10e édition, les choses bougent encore pour la formation Motion Design. Elle se présente en deux parties : la première, classique, aura lieu à 100 % au Cepegra d’octobre à février, la seconde prendra ensuite le relais sur le mode de l’alternance : 20% en centre et 80% en entreprise.

Le premier « bloc » se concentrera sur toutes les bases du Motion Design et servira de mise à niveau et d’introduction au métier. Il s’étalera sur 60 journées et couvrira les techniques et logiciels essentiels : Adobe Premiere et After Effects, Cinema4D, Avid Protools, Adobe Premiere, DaVinci Resolve mais aussi des cours théoriques et créatifs dédiés à la scénarisation, à l‘esthétique de l’image fixe et animée ou à la conception d’une bande-son, etc. Ce parcours se terminera par un module d’exercices intégrés synthétisant l’ensemble des compétences acquises.

Pour accéder à cette formation, il faut, comme auparavant avoir déjà certaines connaissances – via les études ou l’expérience professionnelle – dans l’un des domaines de base du motion design : en graphisme, en 3D ou en vidéo. Présenter un book regroupant des travaux récents est également demandé.

La plus grosse partie de la formation (près de 4 mois répartis en blocs de 3 à 4 semaines) se fera néanmoins en entreprise, à travailler sur des projets concrets.

Voilà donc une formation dédiée au mouvement qui fait peau neuve pour mieux coller encore aux demandes des professionnels et des entreprises du secteur. L’objectif est évidemment d’acquérir toutes les compétences nécessaires, mais surtout de multiplier les chances de trouver un emploi !

Le Motion Design reste un secteur en évolution, qui propose de plus en plus d’activités différenciées et spécifiques. La demande toujours croissante de contenu dans les plateformes VOD, et l’utilisation universelle des écrans sous toutes ses formes sont encore loin de tarir la demande de professionnels dans ce domaine. Le Motion Design, la VR et la AR, l’utilisation de la 3D dans tous les domaines du visuel et de la communication offrent encore de nouvelles opportunités de faire « bouger les choses ­».

Au centre et à droite : Quentin Vanhoof et Esteban Sohet, (MD05) lauréat du concours de Storytelling R/O en 2017 avec leur projet «ODDITY».

 

Pour toute question, contactez-nous par téléphone au 071/250 333 ou 071/250 386, par mail  secretariat.cepegra@forem.be ou via notre page de contact formation-cepegra.be/contact/

1* Les travaux de la session 2020-2021 – ainsi que les travaux des années précédentes sont visibles sur la chaine youtube du CEPEGRA :
https://bit.ly/MotionDesign2021Cepegra et PlayLists MotionDesign Cepegra

Michel Page


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