Paris-Web 2014, la conférence francophone des gens qui font le web

par Grégory Fichère le 5 janvier 2015

Si la formule et le format sont restés identiques à ceux de 
l’édition précédente, Paris Web s’étaitt délocalisé, ces
 17 et 18 octobre, au Beffroi de Montrouge en bordure 
parisienne. Un petit retour sur cet événement déjà ancien n’est peut-être pas inutile puisque l’essentiel de son contenu est disponible en ligne pour ceux qui n’ont pu faire le déplacement…

Nouvelle édition et nouveau programme bien rempli pour le rendez-vous annuel des webeux francophones


Pour cette édition, deux auditoriums, contre trois en 2013, accueillaient une quarantaine d’orateurs sur des sujets aussi variés que l’accessibilité, l’animation, le multi-écrans ou comment segmenter correctement ses paquets d’octets pour faire d’un internaute
 compulsif un internaute heureux.

On trouve également des sujets aux saveurs décalées, comme « Évitons le burnout au travail ! » ou « Comment tirer profit de ses erreurs ? », mais toujours réalistes avec en trame de fond la sauce web. Et comme de coutume pour ce genre d’événement, le dilemme du
festivalier à savoir : le choix de salle ! Il fallait donc se répartir les sujets selon les affinités. Certains intitulés alléchants se révèlent creux. Mais dans l’ensemble la qualité des intervenants, de leur dynamique de présentation, de leur réflexion, de leurs supports ou même parfois de leur réactivité face aux questions d’autres professionnels, nous a apporté la satiété recherchée.

On ne pourrait pas faire le tour de tous les sujets ! Passez donc par le site du festival où vous trouverez un accès quasi complet aux vidéos des conférences, parfois même aux supports. Et pour répondre en partie aux normes d’accessibilité, il y a aussi la vélotypie. Si les paroles s’envolent, les écrits tentent à les reproduire. Un opérateur (qu’on nommera super-dactylo) procède à la transcription à la volée de tout ce qui sort de la bouche de l’orateur. Cette technique récente n’est inévitablement pas infaillible lorsque le débit ou le jargon utilisé peut être dense ou complexe. Pour vous faire une idée, vous trouverez sur www.paris-web.fr/2014/conferences les vidéos remixées contenant le support, la conférence mais aussi la vélotypie.

Je vous propose un petit focus sur quelques-uns des topics abordés lors des différentes conférences :

Les masques CSS et leur usage dans le Web moderne
Vincent De Oliveira

Ici l’excellent Vincent De Oliveira nous dévoile des possibilités de masquage souvent réservées aux logiciels de création mais maintenant prises en charge par les navigateurs modernes. Deux méthodes sont dès à présent utilisables. Le « Clipping » qui pourrait être défini par ce que l’on nommerait un masque de forme brut et le « Masking » plutôt comme un masque d’opacité ou une progression d’affichage de l’objet masqué. Pour générer le masquage dans la première méthode, on aura recourt à une propriété pour décrire la forme du masque -webkit-clip-path:…. On peut aussi l’externaliser via un fichier (masque.svg) et maximiser ainsi son support. Pour la deuxième, le « Masking », on peut soit utiliser une image de transparence comme pour l’écrêtage ou soit une couche comme pour un masque de fusion. Et tout ça pour augmenter le spectre des possibles !
 Merci CSS. 
Envie d’en savoir plus ? Visionnez la vidéo

Les recettes du multi-écran
Hubert Sablonnière

Cette conférence ne donne pas de solution complète mais apporte une juste réflexion sur les enjeux du multi-écrans. Hubert Sablonnière dresse un constat évident sur l’utilisateur, ses usages, la multiplicité de ses tâches. Nous sommes de plus en plus pluridisciplinaires et influencés par des tonnes d’informations que nous matérialisons dans de multiples fenêtres compartimentées sur un écran unique. Notre attention ne peut traiter facilement des informations glissées dans des tiroirs sans y perdre soit en raisonnement soit en temps. Pour favoriser sa visualisation et éviter de passer d’une fenêtre à l’autre, l’utilisation de plusieurs écrans peut augmenter notre efficacité.

Il ajoute qu’utiliser plusieurs écrans pour élargir son interface doit servir de prolongation visuelle d’une même tâche et ne doit pas servir à nous distraire
sauf pour des alertes majeures. De là, il ne reste plus qu’à imaginer les contenus que peuvent proposer
ces multiples écrans dans les usages web de tous
les jours.
Continuer l’expérience multi-écran se fait déjà dans l’univers consoles au regard des nintendo-ds, wii-u et console next gen… Et pour la nostalgie, la bataille navale utilisait déjà le multi-écran et ce, à des fins stratégiques. Retrouvez la présentation d’Hubert Sablonnière en ligne…

multiecran

Présentation des outils de test Cross Browser
Cyril Balit

La techno-diversité du parc informatique est en constante augmentation. Tout concepteur web a pour seconde mission de s’en préoccuper. Mais la richesse des supports et la variation des formats d’écran sont impossibles à mettre en statistique. Multiplicité des plateformes, variétés des OS, de leur version, des browsers, de leur version, nous rendent la tâche complexe. L’évaluation du produit est pourtant indispensable pour limiter les erreurs, mais d’un autre côté organiser une batterie de tests manuels pour chaque requête ou pour chaque demande de résultats au travers de ces centaines de combinaisons n’est pas réalisable.

Cyril nous fait ici comprendre qu’il est humainement impensable d’effectuer ces tests unitaires sans avoir recours à des outils capables de lancer un examen rigoureux des lignes codes dans ces panoplies de devices. Ces solutions logicielles quantifient pour nous ces résultats. On peut alors focaliser notre attention sur les bugs liés au comportement utilisateur et tenter de prévoir au mieux les défauts incontournables. Ici encore, une vidéo est disponible sur le site du festival.

Mutation d’un géant du web vers le Mobile
Jean-Loup Yu

Le web-mobile a évolué. Dans sa conférence, Jean Loup Yu nous détaille les challenges importants encontrés par Meetic dans son passage des écrans d’ordinateurs à ceux des tablettes et téléphones portables. De l’utilisation du wap à l’apparition des premiers smartphones jusqu’à aujourd’hui, le développement applicatif doit, pour répondre aux problématiques de mises à jour ou de supports,
correspondre aux attentes des utilisateurs.
 Cependant couvrir les technologies mobiles natives et web en internalisant leur développement, doit obligatoirement passer par des méthodes agiles.
 N’hésitez pas à suivre la conférence de Jean-Loup Yu en vidéo.

Commentaires fermés sur Paris-Web 2014, la conférence francophone des gens qui font le web

Partager >