Le Cepegra change de dimension(s) !
par Thierry H. le 23 janvier 2015
Difficile d’échapper au buzz qui accompagne l’explosion de l’offre en matière d’impression 3D : confidentielles et hors de prix il y a peu, les imprimantes se démocratisent à un rythme impressionnant qui rappelle l’irruption du jet d’encre grand public au début des années 90. Mais ces nouvelles petites merveilles de la technologie digitale pourront-elles s’imposer partout, dans les ateliers, bureaux et même foyers ? Certains en font en tout cas le pari…

En quelques années seulement, les imprimantes 3D sont sorties des pages des romans de science-fiction ou des ateliers des centres de recherche pour s’imposer, sinon chez monsieur Tout-le-monde, du moins dans les colonnes des médias. Annoncées comme l’avant-garde d’une énième révolution numérique qui permettra à n’importe qui de produire ses propres objets, elles font aussi leur entrée dans les classes du secondaire ou du supérieur et dans les centres de formation.
Pour un secteur comme l’Industrie graphique, qui sans cesse recherche de nouvelles niches de création de valeur ajoutée, l’opportunité peut sembler alléchante. Après tout, cela reste de l’impression (en très petites séries, mais le digital nous y a déjà habitué). Il n’en reste pas moins que les technologies utilisées sont à cent lieues de nos pratiques habituelles. Qu’il s’agisse de la technique mise en œuvre, des matériaux utilisés ou des logiciels requis, nous nous retrouvons bien vite en terrain inconnu.
Mais le monde de la communication ne pourra pas rester totalement étranger aux nouvelles possibilités offertes par l’impression 3D. C’est en tout cas l’avis de Febelgra et des membres du Fonds sectoriel Cefograf. Le Cepegra vient donc de se voir doté d’une imprimante 3D professionnelle qui prendra place dans notre atelier aux côtés de l’Agfa Anapurna et de la table de découpe Esko…

Construite par 3D Systems et distribuée par Albyco, la machine est impressionnante et ne ressemble guère aux modèles à assembler soi-même qui ont marqué l’époque des pionniers de l’impression 3D abordable. C’est que, dans ce cas, la méthode d’impression utilisée repose sur l’utilisation de poudre et non sur un filament de plastique chauffé puis projeté par les têtes d’impression. Ici, ce sont des couches complètes de particules qui sont déposées à chaque passage et les têtes d’écriture ne servent qu’à deux choses : déposer un liquide qui solidifiera ce support aux endroits souhaités et recouvrir d’encre CMJN les zones qui doivent être en couleurs.

Une fois l’impression achevée, il ne restera qu’à aspirer la poudre inutilisée (elle retourne immédiatement dans le réservoir et resservira ultérieurement) puis à nettoyer la pièce et à la rendre plus résistante en l’enduisant avec un liquide durcisseur.
Si le système présente des inconvénients communs à toutes les imprimantes 3D – en particulier une certaine lenteur qui oblige à imprimer les gros objets pendant la nuit –, il évite par contre certains de leurs écueils : pas besoin de bâtir des échafaudages complexes pour soutenir des parties d’objets qui se trouveraient en surplomb. La poudre qui est déposée partout sur la table d’impression sert de support à n’importe quelle forme et permet les créations les plus audacieuses…

Qui dit nouvelle technologie dit aussi nouvelles compétences. Le Cepegra proposera donc très bientôt de nouveaux modules de formation dédiés à l’impression en elle-même mais aussi à la création 3D destinée à celle-ci.
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